Billetterie
Hugh Coltman Brass Band invite Ben l'Oncle Soul
Scène du Parc - à partir de 21h
samedi 22 juillet 2017
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Une visite de Tom Waits à la Nouvelle-Orléans. C’est ainsi qu’on pourrait sous-titrer le nouveau programme du guitariste et chanteur Hugh Coltman, créé spécialement pour ce concert. Depuis la sortie de son disque Shadows, l’an dernier, l’Anglais et Parisien d’adoption arpente les scènes européennes avec un répertoire construit autour du pianiste et crooner Nat King Cole.

Pour un week-end thématique consacré au Great American Songbook, ledit répertoire — constitué de « Mona Lisa » et de « Nature Boy » — aurait parfaitement pu convenir. Mais plutôt que de recycler un travail bien rodé,

Coltman préfère l’aventure et continue à explorer les musiques de Broadway et de la Tin Pan Alley, tout en quittant l’univers du New York des années 1930 pour le berceau du jazz : The Crescent City, terre de Buddy Bolden, Jelly Roll Morton, Louis Amstrong, King Oliver et bien d’autres. New York à La Nouvelle-Orléans, certes. Mais que diable vient donc faire Tom Waits dans

cette affaire ? Issu de la scène blues-rock européenne, Hugh Coltman — qui n’est ni un swingueur, ni un musicien dixieland — s’apprête à croiser, « avec une guitare un peu crade et une batterie au son plutôt moderne » ces deux univers que sont le rock « lettré » et le jazz des origines. Deux styles qui possèdent une racine commune : le blues.

Pour ce faire, il s’entoure d’un ensemble qui évoque les orchestres néo-orléanais — malgré l’absence de trompettes — avec un son imposant et cuivré grâce à la présence d’un soubassophone et d’un trombone. Deux clarinettes et un saxophone alto, aux timbres plus sveltes et au vocabulaire plus fluide, viendront broder des contrepoints mélodiques derrière un concert de voix.

Car Hugh Coltman n’est pas ce soir le seul chanteur sur scène. Il s’entoure de deux autres singer-songwriters. L’Américaine Krystle Warren, qui possède un timbre puissant, soul, blues, et une tessiture étonnement grave ; dans un style

radicalement différent,  Ala.ni s’inscrit plus dans la tradition du folk britannique avec des lignes aériennes, moins telluriques. Les arrangements, co-signés par Pierre Bertrand, naviguent donc entre les genres et les époques pour un résultat fidèle à l’esprit de La Nouvelle-Orléans, dont les maîtres-mots restent encore aujourd’hui l’éclectisme et la vitalité.

Louis Victor

Distribution
Hugh Coltmanvoix
Didier Havetsoubassophone
Jérome Etcheberrytrompette
Frédéric Coudercclarinette
Jerry Edwardstrombone
Pierre Bertrandsaxophone alto
Thomas Naïmguitare
Gael RakotondrabePiano
Raphaël Chassinbatterie
Ben l'Oncle Soulinvité